Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur Rabbia que l'on peut effectivement mettre en parallèle avec la Grande Thérèse voici quelques précisions :
Rabia Al-Adawiya
(emprunté à Pascal Hilout que je remercie)
Une mystique et une poétesse pas comme les autres
Rabia Al-Adawiya (717-801 apr. J.C.) est considérée comme une mystique des plus importantes de l’islam (soufisme). C’est en poèmes qu’elle exprimait sa spiritualité plutôt iconoclaste.
On raconte qu’elle était esclave et qu’un jour, son maître l’a vu prier entourée d’un halo de lumière. Ayant compris que c’était une sainte, il l’aurait affranchie. Il ne s’est pas trompé puisqu’elle a choisi une vie de contemplation toute dévolue à son amour « fou » de Dieu.
Un autre jour, on l’a vu courir dans les rues de Bassora, en Irak, avec une torche dans une main et un seau d’eau dans l’autre. Quand on lui a demandé ce qu’elle faisait, elle a répondu : « Je vais éteindre les feux de l’enfer, et brûler les bienfaits du paradis. Ils empêchent de cheminer vers Dieu. Je ne veux pas adorer par crainte ni pour une quelconque promesse, mais simplement pour l’amour de Dieu. »
Comme tous les mystiques, c’est la plus grande proximité du Transcendantal qu’elle recherchait. Même si elle a apparemment reçu plusieurs demandes en mariage, elle serait restée célibataire et ascétique tout au long de sa vie. A ce sujet elle disait : « Le mariage est nécessaire à celui qui peut choisir. Quant à moi, je n’ai pas le choix de ma vie. Je suis à mon Seigneur et c’est dans son ombre que je m’accomplis et me fonds. »
L’été, elle se retirait dans une maison isolée et n’en sortait pas. Invitée à sortir pour contempler le monde, œuvre de la Puissance divine, elle aurait répondu : « Non venez, entrez et contemplez la Puissance divine en elle-même. Ma tâche est de méditer cette Puissance-là ».
Les nuits d’été justement, elle montait sur la terrasse afin de prier à ciel ouvert : « Mon Dieu, les étoiles se sont illuminées, les yeux se sont endormis, les rois ont fermé leurs portes, les amants se sont retirés l’un auprès de l’autre... Et me voici : je demeure entre Tes mains ». Puis elle s’adonnait à la prière jusqu’à l’aube.