Le forum de Benoît VIARD

Bonjour Les guides,
La plupart des préceptes bouddhiques sont sages et basés sur l'Amour et la compassion. Pourtant, Siddhārtha Gautama, dit Le Bouddha, a quitté sa femme et son enfant. Il est parti sur les routes trouver l'éveil et témoigner auprès des humains. Pourquoi abandonner et renoncer à sa famille? cela n'est-il pas une façon de refuser toutes les facettes de son incarnation dans cette dimension? N'y a-t-il pas comme un paradoxe?
merci
anissa

Le Christ a quitté aussi ses parents, nous l'avons tous un peu fait d'ailleurs, pour aller au devant de nos frères.
Même nos proches nous rappellent souvent que nous les abandonnons pour... aller au travail... bien sûr ce n'est pas du même niveau mais dans le même élan d'activité.
Bouddha était enfermé dans un univers doré, artificiellement protégé, empêché d'aller vers la vérité et la spiritualité.
Il n'a pu faire autrement que de s'enfuir et non d'abandonner !
Remercions-le d'avoir osé, car il nous a ainsi montré le chemin de la liberté à choisir sans culpabilité.
J'ai toujours pensé qu'être dans la philosophie bouddhiste, tout en restant chrétien, en ayant la constance spirituelle de l'islam et la liberté de l'athée était la route de l'âme pour trouver Dieu.
Benoit en ita

oui au renoncement à l'univers doré et illusoire mais pourquoi renoncer à sa jeune épouse et à son tout jeune enfant..? .ma question ne remet nullement la beauté la grandeur et l"amour inconditionnel enseignés par cet être de Lumière qui est considéré en Islam comme un grand prophète messager de Dieu. Ma question concerne seulement des préoccupations propres à l'incarnation et l'ancrage dans la matière dans cette dimension-ci. Abandonner son épouse, son enfant si vulnérable et qui a tant besoin de l'Amour et de La Présence de ce père...???? Le Christ s'en est allé apprendre et est revenu enseigner en présence de son épouse. Faut-il simplement comprendre que parfois, le bien-être de tous passe par le sacrifice du bien-être individuel et notamment des siens?
merci
anissa

Bonjour,
Benoît peut-il expliquer ce qu'il entend par "constance spirituelle de l'Islam"? J'éprouve envers cette religion de sérieuses réserves pour ne pas dire une aversion.
En effet, je pense qu'un prophète doit s'imposer par la raison et non pas par la force (hégire). C'est là toute la différence entre autorité et autoritarisme. Ni Jésus, ni bouddha n'ont agi ainsi. Les appels au combat sont nombreux dans le Coran (sourate 9, verset 29 entre autres). Avec de tels textes , pas étonnant que les fidèles les plus bornés, et on dirait qu'ils sont nombreux , prennent ces écrits au pied de la lettre et en fassent une religion intolérante et sexiste.
La religion chrétienne, pourtant pacifique, a déjà abouti à de nombreuses dérives dans son application par les hommes. Je m'interroge donc sur la pertinence de textes saints qui appellent à la violence. L'humanité n'a vraiment pas besoin de cela !