
Ah bien, vous me rassurez, mais connaissant votre beau sourire je ne me faisait pas trop de souci.
Donc, retournons à votre petit mot :
Non ce que je souhaitais comprendre c'est : pourquoi les saints en général vivent particulièrement cette souffrance .
En fait l'histoire de gens normaux se conduisant avec sainteté, bonté, joie, regard d'amour envers leurs proches, main tendue à leurs voisins, en souffrance ou non, cela n'intéresse pas ceux qui ont fait du dolorisme (et aussi de la peur de l'enfer) leur théorie depuis des siècles. Ainsi ceux qui sont mis en exergue sont les martyrs de tout poil.
Je n'ai rien contre eux et les vénère aussi, mais c'est un regard sélectif qui ne me convient pas du tout... mais alors pas du tout. La liste des gens dignes d'être inscrits au calendrier des saints est incommensurable... on a nos chances !!!
Quand j'étais petite j'ai eu l'occasion de lire pas mal de BD sur la vie des saints ( je ne sais pas si vous connaissez cette collection ? ) , Saint Vincent de Paul par exemple , passait toute son existence au service des autres et au mépris de sa santé . Il a usé son corps prématurément ... Saint Dominique Savio enfant fragile et malade , a consacré aussi toute son existence à autrui jusqu'à s'oublier ! C'est cela que je ne comprends pas !
Mais ma belle ce n'est pas exceptionnel, c'est le cas de 90 pour cent des humains qui s'usent pour les autres ! Regardez votre cas, vous avez pris des risques dans vos maternités, vous auriez pu y laisser votre santé, voire votre vie.
Vous avez passé pas mal de vos nuits à surveiller la fièvre de l'un ou l'autre.
Mille risques, mille et mille kms pour aller voir tel ou tel ami à l'hopital ou à la maison de retraite !
Voilà c'est cela le chemin de sainteté. Faites-le dans la joie d'aimer c'est plus agréable ! Mais bien sûr nous accepterons la souffrance en l'offrant pour que la Lumière soit... sans toutefois aspirer à cette voie qui ne me convient pas, je ne suis pas volontaire.
A chaque jour suffit sa peine.
Navré de vous contrarier, mais cette façon de voir la souffrance comme seule salvatrice et digne de sainteté me fait lever les poils sur le dos. Une telle erreur venant de la nuit des siècles, d'un mauvais regard sur la mort de Jésus, conduit encore à notre époque certains à l'auto flagellation avec des chaines ou des cordes... Aie Aie
et Rolling Eyes Alors à bientôt ! benoit
